PangeaMT Masker
Featured Image

5 lecture des minutes

14/12/2021

Pangeanic, un prestataire de services de traduction tourné vers l’avenir.

Comment est née Pangeanic ? Quand l’entreprise a-t-elle été créée et dans quel objectif ?

Les débuts de Pangeanic remontent à la fin des années 1990, lorsque B.I Corporation a établi une filiale à Manchester, au Royaume-Uni, appelée B.I Europe. À cette époque, l’attention était focalisée sur la traduction humaine, principalement pour des marques situées au Japon. En 2000, l’entreprise s’est installée à Valence, en Espagne, avant son rachat en 2005 par le PDG actuel. L’entreprise a alors commencé à collaborer avec l’Université polytechnique de Valence et d’autres universités européennes, et a été la première au monde à mettre en œuvre le traducteur statistique Moses et la post-édition à des fins commerciales. Dès lors, l’entreprise s’est progressivement développée. Elle s’est spécialisée dans les technologies de traitement du langage naturel (TLN). Elle a également participé à des projets européens sur la traduction automatique neuronale (NMT), la gestion des mémoires de traduction, l’anonymisation, etc., et en a remporté plusieurs.

 

Pourquoi le nom Pangeanic ?

Il y a des millions d’années, il existait sur terre un continent unique, la Pangée. La philosophie de notre entreprise donne une place importante au rapprochement entre les cultures et à l’union. C’est là l’essence même de la traduction, comprendre les autres et être unis par la communication et l’information.

 

De qui est actuellement composée l’équipe de Pangeanic ?

Pangeanic est actuellement divisée en deux blocs principaux, le bloc des services professionnels et le bloc technologique. 

Le bloc des services professionnels est composé de plusieurs linguistes, venant aussi bien d’Espagne que d’autres pays (Royaume-Uni, France, Allemagne, Belgique...). Ils se consacrent à des tâches de traduction, de révision et de post-édition, qui sont coordonnées par des chefs de projet chargés d’organiser le flux de travail et le cycle de tout processus de traduction que nous réalisons. 

Le bloc technologique, composé d’ingénieurs et d’informaticiens spécialisés principalement en intelligence artificielle, est chargé des tâches impliquant l’utilisation des nouvelles technologies appliquées au traitement du langage naturel. 

Par exemple, nous travaillons actuellement à l’extraction d’informations clés à partir de grandes quantités de données, à leur classification automatique par domaine, sans oublier bien sûr l’amélioration constante de nos moteurs de traduction automatique et de nos services d’anonymisation.

 

Quelles sont vos spécialités et avec quel type de clients travaillez-vous ? Travaillez-vous plutôt pour l’Espagne ou pour l’étranger ?

Nous sommes spécialisés dans les services de traduction, dans tous les sens du terme et sous tous les aspects. Nous nous efforçons de fournir le meilleur service, dans les plus brefs délais, avec la meilleure qualité possible. C’est sans aucun doute dans le domaine de la traduction que nous avons le plus d’expérience, qu’il s’agisse de tâches de traduction pure, de post-édition ou de révision. Toutes nos tâches sont réalisées par des linguistes qualifiés. Même lorsque nous travaillons avec la traduction automatique, fournie par nos propres moteurs, ces tâches font également l’objet d’une révision par un linguiste. 

La plupart de nos clients sont situés hors d’Espagne, aussi bien en Europe qu’en Asie, ou encore en Amérique. Cependant, nous avons également d’importants clients sur le marché espagnol, dans le secteur industriel, par exemple, et même parmi les administrations publiques. 

 

Parlez-nous un peu de vos processus de travail. Par exemple, quelles ressources et quels outils utilisez-vous ?

Les outils utilisés dépendent de la finalité de la tâche. Par exemple, nos linguistes utilisent différents outils de TAO tels que SDL Trados, MemoQ et Memsource. Nous disposons également de notre propre outil, Pecat, qui en est à sa deuxième version. Par ailleurs, nous nous servons d’outils de contrôle qualité tels que Xbench et QA Distiller. 

Nos chefs de projet utilisent XTRF pour la gestion de projet. 

Dans le bloc technologique, nous réalisons souvent des programmes pour serveurs distants que nous exécutons via le terminal, mais avant de les utiliser, nous les testons dans un environnement local. Pour le développement local, nous utilisons généralement des environnements de développement comme PyCharm, Anaconda ou encore Visual Studio, où nous écrivons et testons les programmes jusqu’à ce qu’ils fonctionnent. Nous utilisons Python comme langage de programmation principal. Notre service d’assistance utilise Shell, et notre service marketing, Javascript. 

 

Au cours de toutes ces années, vous avez dû vivre toute sorte d’expériences. Pouvez-vous nous raconter une anecdote ?

Récemment, nous avons contacté plusieurs traducteurs en Thaïlande pour un projet et nous avons remarqué que leur signature comportait toujours l’année 2564. Après une rapide recherche, nous avons appris que la Thaïlande utilise le calendrier bouddhiste, qui a 543 ans d’avance sur le nôtre ! Travailler avec des personnes dans le monde entier est très enrichissant, cela nous permet de cultiver notre ouverture d’esprit et d’en apprendre plus sur d’autres cultures et coutumes. 

 

Selon vous, qu’est-ce qui rend votre entreprise spéciale ou différente des autres ? 

Nous aimons penser que les membres de notre entreprise font toute la différence. 

Nous sommes actuellement dans un processus d’expansion, car notre bloc technologique se développe, de sorte que nous ne sommes plus seulement une entreprise de services de traduction, mais aussi une entreprise de traitement du langage naturel. Cette symbiose entre des profils purement linguistiques et des profils technologiques, ainsi que la capacité de coopération et de travail en équipe que nous avons développée, font de nous une entreprise spéciale, sans aucun doute.

 

Quels sont, selon vous, les principaux défis auxquels est confronté le secteur de la traduction ?

La croissance et le développement de l’intelligence artificielle (IA), ce qui peut en fait être très positif si elle est utilisée à bon escient, mais peut aussi être dangereux. 

Il faut comprendre que l’IA permet de traduire des volumes plus importants en moins de temps, grâce à la traduction automatique, mais qu’on ne peut pas prétendre qu’elle remplace complètement le traducteur. Le rôle d’un traducteur sera toujours nécessaire dans tout projet de traduction car, bien que l’IA et les machines qu’elle développe soient très performantes, elles ne seront jamais parfaites. En effet, dans de nombreux cas, elles sont incapables de détecter certaines nuances ou une ironie que seul le cerveau humain peut déceler. 

Les progrès de l’IA ne veulent pas dire qu’il faut la considérer uniquement comme une option permettant de réduire les coûts, mais plutôt comme un outil supplémentaire pour la traduction, qui doit être utilisé correctement, et jamais dans l’intention de tromper le client. 

 

Comment avez-vous vécu l’impact de la COVID-19 ?

Pour Pangeanic, s’adapter à la COVID-19 a représenté à la fois un défi et une opportunité. Elle nous a permis d’embaucher des personnes qui ne vivent pas à Valence. Certains membres du personnel ont saisi cette occasion de mieux concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale, en se réinstallant dans leur ville d’origine. Nous nous intéressions déjà à la possibilité du télétravail, mais il ne s’agit plus d’une option isolée. C’est maintenant une modalité de travail supplémentaire. Certes, la situation a accéléré cette transition, mais elle est en accord avec notre mission et notre vision.

Actuellement, la moitié de l’équipe est en télétravail, l’autre moitié travaille en présentiel. Les membres de l’équipe sont parfois nostalgiques de ces interactions en personne, mais la technologie permet de maintenir le lien autrement. Si nous pesons le pour et le contre, tout le positif que nous tirons de la conciliation des deux modalités de travail chez nos employés vaut largement la peine de continuer dans ce sens.

 

Avez-vous des projets d’amélioration ou de changement dans un avenir proche ?

Chez Pangeanic, nous travaillons chaque jour pour nous améliorer. 

Parmi nos objectifs principaux, on trouve l’entraînement de machines de traduction automatique pour l’initiative Europeana, le développement de projets de classification de données, l’amélioration de notre service d’anonymisation multilingue, la création de plugins pour des outils de TAO importants, comme XTM (nous en avons déjà pour Trados, MemoQ et Memsource), ou encore l’installation d’un centre de traitement de données pour héberger nos serveurs informatiques.

D’autre part, depuis le mois de septembre, nous travaillons depuis les bureaux de Lanzadera, dans le port de Valence. Lanzadera est un incubateur et accélérateur d’entreprises, grâce auquel nous espérons pouvoir pénétrer d’autres secteurs et élargir notre réseau de contacts.